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Merzouga – Timerzif

Mercredi 24/02

175 km

 

Eveil tardif à Merzouga… Tout le monde a fait la fête très tard dans la nuit et le bivouac a de la peine à se lever. On a le temps de prendre un petit déjeuner royal au soleil, on découvre notre classement de la veille : 99e/1198 !!! On est vraiment très surpris de notre performance, mais cela ne nous met en aucun cas une pression supplémentaire et nous continuerons de profiter de la route et faire quelques détours si cela en vaut la peine ! Avant de partir, on en profite pour prendre une 2e douche…

A la demande de Pascal, les 3 équipages de Motors TV partent en même temps si possible et aujourd’hui nous avons la caméra embarquée, fixée au pare-brise…

Cette étape est longue, fourni en bac à sable sur le papier mais on était encore loin de ce qu’il nous attendait réellement ! Cécile est à l’orientation en ce début de parcours. On ne peut guère sortir de la piste et au début c’est un vrai convoi de voiture sur les 20 premiers kilomètres. On tente des petites percées en hors-piste et cela donne lui à un gros choc sur une herbe à chameau que je n’avais pas vu… Vivement que l’on récupère les images de la caméra embarquée car c’est dans la boite ! Je ne pouvais absolument pas l’éviter et on s’est pris un choc énorme sur le pneu avant droit. L’amortisseur a été comprimé à bloc, la caisse à bondi en l’air, tout ce que l’on avait sur le tableau de bord a filé sous nos pieds et Cécile à hurlé de peur en écarquillant de grand yeux effrayés ! Du coup on a ralenti un peu le rythme et sur les premiers mètres après l’impact on a vu que tout se comportait normalement alors on est reparti de plus belle !

Puis la circulation devient plus fluide car l’orientation domine : chacun interprète le road-book à sa manière ! Ainsi je suis les bons conseils de Cécile et l’on arrive à se retrouver tout seul sur une piste sans voir au loin de la poussière soulevée par les autres 4L… Place aux doutes, on relit attentivement le road-book et l’on s’aperçoit de notre erreur. On est rejoint par 2 autres équipages aussi perdus que nous et nous décidons de faire demi-tour (sauf quelques têtus qui ont continué sur ce chemin). 15 km plus tard nous rejoignons la bonne piste mais un changement de copilote a eu lieu entre temps ! Un peu plus loin, on retrouve le 4x4 de la presse TV, signe que la route empruntée est la bonne et on repart pour une série d’image où Cécile dévore la piste comme une chef !

 

Le soir, on pouvait lire sur le site officiel du 4L Trophy : " Perdus, Romain et Cécile, équipage n°7, plaident non coupables : « On s’est paumés et avons fait un détour de 15 bornes. Quand le road-book indique « 300 mètres à gauche », on gère vraiment au pifomètre parce que sur le compteur des 4L n’apparaissent que les kilomètres ! Globalement, c’est quand même super dur en termes d’orientation. »"

Sur les coups de midi, pause au niveau du check-point n°1. On casse la croute sommairement avec Cécile, nos réserves sont un peu juste (en fait on mange une boite de conserve de Knacki froides). On est sur le qui-vive car on attend l’hélicoptère d’une minute à l’autre pour une séquence vu du ciel de nos chères 4L ! Les minutes se transforment en dizaines avant que l’hélico n’arrive… On patiente avec l’équipe de presse et c’est l’occasion de faire quelques interviews.

Enfin l’alouette est là, et l’on repart je (Romain) reprends le volant.

C’est alors que l’on découvre l’arnaque : à peine 2 km plus loin, s’étale sous nos yeux le fameux bac à sable où l’année dernière 700 voitures étaient restées bloquées une majeure partie de la journée et dont les dernières étaient rentrées le lendemain matin 30 min avant de repartir pour l’étape marathon…

Cette année ce bac à sable a été raccourci mais dure tout de même 5 km de long !!! Et il ne va guère être plus facile vu le nombre de 4L déjà ensablé. En fait c’est très simple, il y a des voitures de partout, à perte de vue dans le sable… j’ouvre la voie aux 3 autres équipages et avec Cécile et l’hélico au dessus nous abandonnons tout plan tactique et fonçons tête baissée dans le bac à sable gigantesque ! Seule tactique préservée : pied au plancher pour ne pas s’ensabler !

On rentre à fond dans le sable que l’on découvre très mou et très piégeur, la voiture rebondit de partout, tout vole du tableau de bord, on est secoué comme des patates mais peu importe on ne s’ensable pas. Un rapide coup d’œil dans les rétro et on s’aperçoit que les 2 autres voitures n’ont pas eu autant de chance et sont déjà ensablées, l’hélico les survolant. Alors on décide de faire une pause, de les attendre. On s’arrête sur une zone dure : bilan 1 km de bac à sable d’avalé uniquement ! Soudain l’hélico repart dans notre direction et je fais de même. On réattaque pied au plancher dans une portion encore plus difficile qu’avant car il y a plein de 4L arrêtées au milieu, des gens de partout pour dessabler et l’hélico au dessous de nous !!! Je klaxonne, évite de mieux que je peux les autres équipages mais l’on perd de la vitesse et surtout nous ne pouvons voir au loin la piste pour choisir le meilleur passage. On fait 2 km comme cela avant que l’hélico ne nous lâche et c’est alors que nous nous ensablons comme tout le monde ! Mais qu’importe on retiendra sur la vidéo une fusée verte se frayant un passage au milieu des autres ensablés, sans succomber aux pièges de la piste hihi ! On est rodé maintenant, on sort les plaques, la pelle mais cette fois-ci pas de marocains en vue, c’est à nous de nous sortir. En comptant sur l’entraide, 30 minutes nous étions sortis d’affaires. Après quelques coups de pelle on est sorti d’une zone de sable pour faire une nouvelle halte sur un passage plus dur. Je ne m’étais pas aperçu que j’avais Cécile debout, cramponnée au coffre pour dégager du poids sur le train avant et qui hurlais pour que je ralentisse et m’arrête… La pauvre ! Bref on retourne chercher nos plaques et notre pelle au dernier point d’ensablement et on en profite pour aider à notre tour quelques équipages histoire de leur rendre la pareille ! On retrouve alors 2 voitures lyonnaises que nous aidons aussi. Il nous reste encore 2 kilomètres de bac à sable mais on les esquive en partie en passant sur le coté (un ensablement c’est sympa mais tous les kilomètres non…). On laisse des centaines de 4L derrière nous, de bonnes heures les attendent encore pour certains mais on ne peut aider tout le monde. On finira tardivement ce bac à sable, car une des deux voitures avait une crémaillère de direction desserrée. Cécile reprend le volant et je ne parviens pas à trouver le 2e check-point, ce qui nous vaudra des points de pénalité ! Il était en faite juste à la sortie du bac mais comme nous avons coupé la fin…

 

Quelques kilomètres plus loin, la voiture toussote, cale, ne tient plus le ralenti… Cela semble plus sérieux que les petits signes qu’elle nous avait montré les jours précédents ! On s’arrête, je démonte le filtre et le souffle méticuleusement. J’envoie un peu de produit de nettoyant de carburateur, règle le ralenti. Cela suffit, la voiture ne cale plus et l’on repart. Vogue la galère !

 

La suite de l’étape est composée uniquement d’orientation en hors-piste. On passe dans des immensités ou encore une fois chacun choisi son cap selon son interprétation du road-book, ce qui nous vaut de passer dans des endroits non tracés, complètement désertiques où Cécile s’éclate vraiment à conduire. Cela lui rappelle le hors-piste en ski, faire sa trace, lire la piste pour se frayer un chemin en évitant les pièges… Tout cela avec une lumière tombante !

L’équipage 43 (Julien et Maxence) qui roulait avec nous, nous font signe de s’arrêter car une durite serait détachée sous la voiture… ! Il faut dire que Cécile conduit encore plus fort que moi sur la piste et à le don pour essayer d’éviter les pièges (qu’elle voit ou que le copilote lui signale) mais cela provoque l’effet inverse et elle se paye tous les trous ou cailloux ! Cela donne parfois quelques discussions pimentées… ! Bon revenons à cette durite, on se penche sous la voiture : constat c’est le flexible du câble de frein à main qui est détaché. Un coup de marteau et un riss land plus tard on repart…  On finira la spéciale par une longue piste très poussiéreuse en traversant beaucoup de village et encore une fois nous arrivons de nuit.

De même on se plie au rituel : essence / inspection de la voiture / préparation pour demain. Je passe cette fois-ci beaucoup plus de temps sur la voiture car on n’aura plus d’assistance mécanique les deux prochains jours, il faut que tout tourne comme une horloge. On nettoie le filtre à air, je re-règle le ralenti mais tout va bien sur cette voiture formidable ! Je bénie vraiment toutes les personnes qui l’on préparait et qui ont fait du bon boulot ! On constate tout de même une hernie sur le flanc du pneu avant gauche qui ne nous inquiète pas pour l’instant, inch’allah !

 

Depuis le début on roule pourtant très fort sur la piste et la voiture encaisse sans broncher, sans montrer des signes de fatigue (juste une charnière du coffre à nouveau désoudée malgré la réparation la veille du départ mais elle tiendra). Quand on voit comment partent certains : non rehaussé, sans plaque de protection et sans pneus adaptés à la piste, on comprend pourquoi ils roulent à 20 – 30 km sur les pistes ! Mais quel dommage de ne pouvoir en profiter à fond, on ne regrettera pas ce côté là car on se fait vraiment très très plaisir sur la piste !

Soirée alimentée par un tajine, un petit feu de 45 min cette fois-ci, soit encore plus de chamalow ingurgités et au dodo avant la grande étape marathon de demain !

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